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23 février 2010 2 23 /02 /février /2010 11:06



conflits.jpgHello lectrice de mon coeur ! Comment tu vas ? Moi pas terrible. Depuis quelques semaines je suis en guerre, la guer est déclarée quoi. Je te rassure, je ne pars pas en Afghanistan (je n'ai pas de passeport).
Je suis en guerre contre mon boss. Le Lapin métro...  Bah ouais, y'a des jours comme ça où je lâche des infos sur ma vie privée, des infos de haute importance, comme le nom du vieux con qui me pourrit l'essentiel de mes journées.

Il faut savoir que le Lapin Métro (aka mon boss, qui ressemble au lapin sur la porte de smétros) n'a jamais trop fait attention à moi jusqu'ici, parce que je bossais avec Sabrina (c'est pas son vrai nom cette fois), consultante dont j'étais la junior, bien qu'on ai le même âge !
Le Lapin Métro (re-surnom affectueux) préférait déléguer et pendant un an il ne s'est pas trop inquiété de savoir ce que je foutais de mes journées.
Et puis Sabrina, lasse de réclamer un peu de cohérence dans notre travail et beaucoup d'évolution dans notre mission a préféré raccrocher les gants. Sinon je pense qu'à terme, le Lapin Métro s'en serait pris une dans la gueule.
Il se trouva fort dépourvu quand Sabrina  eut filé sa dém'. Moi aussi, j'ai chialé des litres et des litres. J'ai bu deux ou trois bouteilles de rosé (que ceux qui affirment que le rosé n'est pas du vin passent leur chemin !), et affublé le Lapin Métro de toutes sortes de noms d'oiseaux (morts les oiseaux). Donc notre chef de pôle était dans la merde, plus de pigeonne pour silloner la France en son nom.

Aaaaaah mais il y a Nanette, qu'il s'est dit. Pas très malin le Lapin, tu l'as bien compris. Car si Sabrina était presque trentenaire et sans enfant, Nanette, elle était presque trentenaire, avec enfant, avec projet d'en avoir un autre et profond désir de voir sa famille plus d'un soir par semaine.

Il tenta tout de même le coup :

Lapin, dans le brin : Asseyez-vous donc ma chère Nanette. Ça va ? J'imagine que vous savez que Sabrina nous quitte ?
(Bien sûr gros blaireau, j'ai rédigé moi-même sa lettre de dém' ! Et depuis quand tu m'appelles ma chère ?)

Nanette, méfiante : Oui, ça m'attriste, mais c'est comme ça, il faut croire qu'elle a trouvé mieux ailleurs...

Lapin Métro : Non, c'est simplement qu'après deux ans, elle avait fait le tour... Justement, je sais que vous êtes très compétente, j'ai pu m'en rendre compte. Vous commencez à bien maîtriserla matière, et heu...vous rédigez vos rapports vous-même... Vos journées sont productives !

Nanette: Oui, c'est beaucoup dire, en réalité j'écris sur mon blog la plupart du temps je travaille beaucoup avec Sabrina, elle a quand même un droit de regard sur ce que je produis.

Lapin Métro : Oui, mais je vous sens prête pour plus de choses... Le poste de Sabrina, seriez-vous prête à le reprendre ? Vous avez les épaules !
(Dis tout de suite que je suis gaulée comme un camionneur, salopard !)

Nanette : Sans doute, mais non. Je ne peux pas assumer 4 déplacements par semaine. C'est beaucoup trop. Si vous limitez mon champ d'action à l'Ilede France, ça peut être envisageable, mais...

Lapin Métro : Vous n'y pensez pas ! Je vous propose un changement poste pour poste, avec le salaire de Sabrina. Vous couvrirez toute la France.

Nanette: Dans ce cas je pense que je ne couvrirai rien du tout. Je préfère vous dire non. La hausse de salaire que vous me proposez ne couvrira même pas les frais de garde que ça va engendrer pour moi. Et dormir à l'hôtel toute la semaine, c'est non...

Lapin Métro : Tant pis pour vous, vous n'êtes pas ambitieuse du tout finalement... Vous ne pensez pas au bien-être du service, vous ne pensez qu'à vous en fait... Dans la vie, il faut faire des choix, vos gosses ne vont pas mourir parce que vous travaillez ! Je suis très déçu je ne vous le cache pas...

(Pas la peine, ça se voit à ta tête que tu es dégoûté...)

Nanette: Je n'en doute pas, mais si j'ai à choisir entre ma vie de famille et vous, mon choix est fait, je suis désolée...

En fait, je n'étais pas du tout désolée. Pour rien au monde, enfant ou pas, je n'aurais pris ce poste. Toute la semaine sur la route, ou dans le train, ce n'est pas pour moi.

Le résultat c'est que je n'ai pas eu de prime cette année. Après tout, si j'avais réellement besoin de thunes, je n'avais qu'à accepter ce foutu poste.
Le résultat c'est que nos rapports sont de plus en plus tendus. Je ne le supporte pas et lui non plus. Alors on s'échange des mails, tendus comme des strings les mails. J'ai aussi un peu... beaucoup de mal à supporter son autorité, qui a viré lentement à l'autoritarisme.
Et plus ça va, plus je viens à reculons... Mais pourquoi est-ce que je ne suis pas rentière ? Pourquoi ?

Il a finit par trouver un remplaçant, un homme. Il m'a balancé à mots couverts que les femmes étaient des nids à problèmes entre la maternité et la "popotte à la maison".

Très franchement, j'en ai un peu ras le cul du monde du travail en ce moment. Je ne supporte aucune remarque de qui que ce soit. Et à la maison, je traîne ce gros boulet et je deviens exécrable.

Je ne veux plus de patron ! C'est décidé, je monte ma boite !!! Heu... une boite de quoi ?

P.S : Je fais des rêves particulièrement jouissifs avec mon boss dedans... Dans ces rêves il y a des fourmis, du miel, un poteau de torture... Je crois que je vais consulter...

P.S 2 : Pour couronner le tout, il m'arrive un truc très grave : mon four est décédé ! Non mais le sort s'acharne ou quoi ???





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21 décembre 2009 1 21 /12 /décembre /2009 12:31


Moules_Frites.jpgJe t'avais promis, ô ma lectrice unique de te tenir au courant de ma nouvelle aventure moulesque (pour financer ma super union de septembre) dont je te parlais ici, et bien voilà, ça y est, j'ai fait mon entrée dans le monde de la restauration !
Attends, attends, j'te raconte, sois pas si pressée !

Alors, ça a commencé par un coup de fil à ma copine Célinou, une super amie qui déchire comme disent les jeunes, qui me tenait la main pendant la naissance du Grand Haricot. Le genre d'amie qui en plus de t'aider à accoucher, encaisse tes cris pendant 4 heures, te change tes alèses pleines de sang - une hémorragie du col pendant l'accouchement - te tient le super bassinet pour que tu fasses pipi (bah oui, je pouvais pas me lever !), t'assure que "oui oui tu vas y arriver", alors que tu sens bien que ce sale môme est coincé dans ton bidon !

Oulà, je m'égare ! Donc ma copine a un chéri, accessoirement père de son fils, qui bosse au Paradis de la Moule (je précise que ce n'est pas un sex-shop mais un resto très très connu) en tant que directeur adjoint. Et quand je lui ai dit que je cherchais un truc pour le week-end, elle lui en a parlé. Et dans les cinq minutes, j'ai su que oui, c'était ok !
Ok pour être l'hôtesse du resto vert et blanc et diriger son aimable clientèle vers la table aux délices moulesques.
Ok pour avoir un peu de sous en plus et faire boire à nos invités autre chose que de la cristalline.

Vendredi soir, j'ai récupéré vite fait le Grand Haricot à la garderie. Il partait une semaine en vacances avec Le Grand Ex, donc on a fait une foultitude de calinous et hop, j'ai pris la route pour le restaurant. Comme prévu (lors d'un entretien ultra rapide dans la semaine), j'avais un "haut blanc et un bas noir", et des chaussettes dans mes ballerines parce que bon, il neigeait quoi !
19h30, je suis devant la porte, un ptit coup de fil à Célinou histoire de se rassurer. "Mais oui tu vas y arriver, c'est simplissime come taf !"

Donc me voili me voilou... Et tout de suite le verdict du directeur est tombé : "Mais ça ne va pas du tout ! votre tenue, c'est pas ça du tout !"
Oups, et pourquoi ? "Il fallait mettre une CHEMISE !" Zut, premier loupé ! Heureusement, une gentille nana du resto me dépanne et je m'habille vite fait dans le vestiaire... Je redescends dans le restaurant... "Ah mais il vous faut aussi une cravate du Paradis de la Moule ! et le badge Accueil, pour qu'on vous reconnaisse bien !"
Pour que j'ai l'air d'une moule quoi...

J'hérite d'une cravate bleu et d'un badge vert. Mon pantalon noir convenait (ouf !).
Le chéri de Célinou me forme à l'accueil :

- accueillir les clients "Bonjour Madame, Mesdemoiselles (ou les enfants), Monsieur, bienvenus !". On m'a bien précisé que "Bonjour Messieurs-dames" c'est has been graaaave !

- trouver vite fait dans ma tête dans quelle zone (on appelle ça un rang) du resto je vais bien pouvoir les placer.
Chaque serveur a un rang, donc il faut équilibrer, pour ne pas les surcharger. Si tu les surcharges, ils te détestent et ça c'est pas top vu que je dois tenir 10 mois...

- les guider par un puissant "Vous êtes 4 ? Suivez-moi Messieurs-d... heu Madame, Monsieur !". Sans oublier de prendre les menus et les ptites BD pour que les enfants ne les fassent pas chier pendant l'apéro pour occuper les enfants. Ils s'assoient, je les salue en leur souhaitant "Un très bon appétit Mess...heu bon appétit ! Un serveur vient prendre votre commande dans un instant !"

Ensuite rebelote...Accueil, placement, accueil... Quand il n'y a personne (à cause de la neige parce que le vendredi il y a beaucoup de monde !), je donne un coup de main aux serveurs/euses pour débarrasser, dresser les tables...
Aller en cuisine chercher des frites. C'est fou ce que les gens bouffent comme frites, c'est dingue !

Ça a commencé tout doucement ce premier vendredi soir... Je suis rentrée à 22h30, Nanou m'attendait avec du McDo et un whisky-coca. Mon mec est super ! C'est pour ça que je l'épouse.

Samedi, 12h00. Nanette-l'hôtesse au rapport ! Il y avait un monde dingue ! Tout le monde voulait bouffer des moules en ce samedi blanc comme neige ! Là ça s'est accéléré, il fallait placer les gens et vite. Vite vite, y'a du monde à l'accueil.
J'ai marché comme je n'avais jamais marché. En long, en large... aller-retour. Ma plante de pied a commencé à souffrir...un peu.
Pour éviter de me plaindre et surtout de désespérer, je regardais les serveurs/euses, tous supers sympas, souriants, qui portaient deux, trois quatre cocottes pleines de moules... SUR UN BRAS, un seul, tu me suis ?
Et les assiettes ? Une dans la main, deux sur l'avant-bras, roulez jeunesse ! Bluffée j'étais. Parce que t'as beau avoir bac+4, tu sais que tu es incapable de faire ça (mais on va m'apprendre il parait, oups !).

Samedi soir et dimanche midi, rebelote. J'ai pris un peu d'assurance et j'aime le contact des clients. Ils ont froid, ils sont transis et je sens que mon sourire (et l'odeur des moules-frites aussi) leur fait du bien. Deux ou trois me l'ont dit et je me suis sentie vraiment bien à l'intérieur de moi, ouais vachement bien même !

Mes jambes me font super mal. C'est comme ça quand on commence il parait. Mes plantes de pied ne sont que souffrance. Mais je ne suis pas plus fatiguée que ça. Je l'étais un peu hier, juste avant qu'on me donne ma ptite enveloppe avec le fruit de mon premier week-end de vacation... Une partie du vin est payée, j'en aurais pleuré !

Nanou ne fait pas trop la tête, il est même fier de moi, même s'il craint pour mon dos (qui est un peu fragile !).
Moi je me sens bien dans la peau d'une moule... Le rythme est soutenu mais le résultat en vaudra la peine j'en suis sure !

P.S : C'est bientôt Noël et ça me met en joie !! J'ai envie de saumon, de foie gras, de vin, de champagne. Bref, j'ai envie de me goinfrer. Et j'ai toujours 5 kilos à perdre.

P.S 2 : La mamie et la marraine du Grand Haricot vont lui offrir une Wii. La Maman du Grand Haricot est très très contente !

P.S 3 : Je suis de retour à mon vrai travail, c'est moins fun franchement...

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12 novembre 2009 4 12 /11 /novembre /2009 21:43



Au cours de la plupart de mes entretiens d'embauche, la même question m'a été posée : "Quelles sont selon vous les caractéristiques de l'emploi idéal ?"

Pas mal hein la question ? Ils ont dû se creuser la tête pour la trouver celle-là ! Comme moi, vous êtes tenté(e)s de répondre : celui où on gagne un max, avec un max de reuteuteu (RTT aaah les RTT !) et d'avantages.
Moi je répondais ma super phrase fétiche d'une banalité affligeante, celle qui me donnait l'air d'une Caroline Ingalls en puissance :
"Et bien, selon moi, l'emploi idéal serait celui qui me permettrait de concilier vie professionnelle et vie de famille, le tout en étant EPANOUIE". (on ajoute un sourire sur le i de épanouie et là le job est dans la poche ! NDLA).

Oui, je sais, on a fait mieux en matière de spontanéité, mais c'est vraiment ce que je pense.
Depuis la naissance de mon Grand Haricot, je cours. Lever, direction garderie, RER, boulot, re-garderie... Le soir, tellement crevée que j'avais à peine la force de l'écouter me raconter sa journée. Il faut dire que pendant 6 ans, on était seul tous les deux. Donc, personne à qui déléguer.

Aujourd'hui, nous sommes trois. Mais c'est toujours pareil, je n'ai pas des horaires de folie, loin de là, mais je cours toujours. Et à cette lassitude s'est ajoutée une grande désillusion... A 27 ans, je n'ai toujours pas trouvé MON TRUC.

Mais si, tu sais, le truc. Le truc qui te fait te lever le matin, qui te met la banane dans ta voiture quand tu vas bosser, qui fait que tu en parles des heures à ton mari le soir en rentrant, et même parfois, tu saoules tout le monde avec ça, mais tu es tellement "en kiff" (comme disent les jeunes), que finalement, tu t'en fous !

Évidemment j'ai plein de trucs qui me bottent : j'adore lire, on peut même dire que je dévore les bouquins, j'adore l'histoire (surtout ce qui n'intéresse que moi, genre l'Egypte ancienne, le règne de Louis XIV et j'en passe). J'aime écrire et je le fais depuis toute petite. J'ai toujours été bonne à l'école (sauf en maths, chiens de mathématiques tout pourris !), mais j'ai un mal fou à savoir ce qui me passionne vraiment.

Du coup, j'ai fait quatre ans de droit, sans trop de difficultés. J'y arrivais sans peine, mais je ne peux pas dire que c'était MON TRUC. J'ai bossé dans le notariat, sans trop de peine non plus, mais ça n'était pas MON TRUC...
Je me prends parfois à rêver... Je devrais monter ma boite, me lancer, reprendre des études par correspondance, ou me lancer dans le commerce sur internet... Monsieur Nanou m'encourage à réfléchir à la question...

Et puis le temps passe, l'envie d'un mariage, d'un bébé arrivent, la recherche de MON TRUC passe au second plan. Au point où je me dis que je ne le trouverai pas et qu'il vaut mieux tout miser sur la famille...

Mais tu sais quoi, futur lecteur, trice (ou pas !), je sens qu'écrire ce blog, ça commence à être mon truc, mon ptit truc mais mon truc quand même !

Et vous, vous vous êtes trouvés ou pas ?

P.S : Je sais bien que 27 ans c'est jeune et que j'ai bien le temps. Mais ça me travaille un peu quand même...
P.S 2 : La photo m'a inspirée, je ne sais pas pourquoi. Sans doute un peu de culpabilité par rapport à cette époque où les femmes n'avaient pas forcément le choix...

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