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11 juin 2010 5 11 /06 /juin /2010 08:00

 

 

En rentrant de son séjour en classe de découverte, mon fils m'a ramené un beau cadeau fait main dans les sous-sol d'un château. Mon cadeau de Fête des Mères, donc il l'a caché jusqu'au jour J.

Il sait que je suis passionnée par les Rois de France (enfin juste quelques Louis, les autres, bof), donc il m'a fait un cadeau qui fait mouche. Et on est loin du collier de pâtes.

 

Cadeau.JPG

 

Fleur de Lys taillée dans un bloc de pierre de tuffeau, la pierre des châteaux

 

 

Dimanche 30 mai 2010, à l'hôpital

 

- Voilà Maman c'est pour toi ! La Fleur de Lys, c'est la fleur des rois et toi tu es une reine ! Je t'aime Maman !

 

 

Ne me dis pas que j'ai de la chance très chère lectrice, je sais. Mon fils est trop choupi, trop d'la balle...

 

 

 

Mercredi 9 juin 2010, 17h00

 

- Aaaaaaaaah Maman, ça m'fait trop plaisir que tu ai mis ma pierre, enfin la pierre que je t'ai faite dans la salle à manger ! Ca fait beau !!!

 

- C'est normal chéri, j'adore mon cadeau !

 

- En plus, j'ai réfléchi, il peut être utile pour après. Il faut tout recycler, c'est la maîtresse qui le dit !

Par exemple, si un jour tu meurs, ça peut faire une pierre pour ta tombe !

 

 

Les enfants sont merveilleux.

 

 

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10 juin 2010 4 10 /06 /juin /2010 08:00

 

 

Comme je suis une bonne maman, je suis à l'écoute de mon enfant. C'est très important l'écoute. Et je suis très patiente, c'est très important ça aussi. Je devrais vraiment écrire des bouquins sur l'éducation quand même non ?

 

 

Monsieur bavardMardi 8 juin, 16h45

 

Bruit de clé dans la porte... Bruit de pas... Fin de ma léthargie. Fin de ma tranquillité. Fin de la lecture AU CALME de l'excellent livre de Katarina Mazetti.

 

- "Saluuuuut Mamaaaaaan, ça va ? Et ton pied ça va ?

 

- Ca va mon poussin. Et alors la journée ?

 

- Ah bah il s'est passé plein de trucs j'te dis pas. Marvin, il est arrivé en r'tard, la maîtresse elle était pas contente-contente ! Parce qu'en fait Marvin, ça fait trois fois qu'il est en r'tard depuis qu'on est rentré de classe découverte, et donc la maîtresse...

 

- Classe DE découverte chéri.

 

- Ah ouais c'est vrai. Donc j'te disais, bah Marvin il a à moitié pleurer parce que la mâitresse lui a mis trop la honte. En plus, devant Anaïs. Il est amoureux d'Anaïs et quand il se fait gronder, bah elle se fiche de lui. Elle est un peu peste Anaïs, elle aime bien que les garçons l'aiment bien, après ils sont amoureux d'elle et elle les fait souffrir, tu vois ? (On appelle ça une garçounette, le petit de la garce quoi, NDLR).

Donc bah Anaïs elle a mis le paquet à la récré, Marvin par-ci, Marvin par-là. Il était énervé Marvin, il a même pas joué à Dinosaur King avec nous et pourtant Paul, il avait emmené ses cartes Dinosaur King !

Au fait, Mamaaaaaaaaan, tu pourras m'en acheter des cartes Dinosaur King, j'aime trop trop Dinosaur King !!

Ah et aussi, faut donner 7 euros pour la photo d'classe. Et tu sais qu'à la récré, j'me suis encore fait embêté par Lionel ? Il a recommencé, mais j'ai fait comme tu m'as dit, je me suis pas énervé et après bah il s'est lassé. T'avais raison Maman... Mamaaaaaaaaaaaaan, tu m'écoutes ??

 

- Oui mon ange...

 

- Et tu sais quoi ? Bah y'a une maîtresse, Mme P***, celle des CM2 B, bah elle a tout vu. Et elle a puni Lionel. Et à la récré de l'après-midi, elle lui a pas laissé le ballon. Mais il s'est rattrappé en classe, il a pas arrêté de me taquiner, de me voler ma colle, ensuite ma règle. Et tu sais j'suis sure que c'est lui qui m'a volé mon stylo plume Spider Man. Je vais enquêter et je vais tout découvrir.

Paul, il est d'accord avec moi. J'aime bien Paul, il est trop trop sympa, on pourra l'inviter ? Il est copain avec Sofiane et Sofiane il est trop trop trop sympa aussi. Il va nous inviter à jouer dans son jardin, j'pourrais y aller Maman ? Ca va être trop trop bien, il a plein de pistolets à eau, on va faire des batailles. Et le jardin de Sofiane, il est tellement grand que tu peux faire des batailles d'eau. Y'a même une cabane !

Ah et j't'ai pas dit, la mère de Teddy elle est enceiiiiiinnnnnnnte !!! C'est cool hein ! Tu verrais, elle a un trop trop trop gros ventre, y doit y avoir au moins 3 bébés dans son ventre ! Il a d'la chance Teddy n'empêche, il va avoir un bébé chez lui, c'est troooooooooop bien. Mamaaaaaaaaaan, tu m'écoutes ??

 

- Oui chaton...

 

- Bon j'vais aller goûter... Ah j'ai oublié d'te dire. Amélie elle nous a fait goûter les Oréo pendant la récré. C'est trop trop bon, faut en acheter Maman, tu vas aimer c'est au chocolat ! Amélie elle amène toujours du goûter pour la récré, la dernière fois, elle a emmené des Kinder.

Aaaaaaaaaaaaah, Maman, j'ai failli oublier d'te dire, han lala, Maxime il est tombé dans la cour. Pof. Dans les pommes. Il a rien de grave, mais il est fatigué. En fait, il a déménagé, du coup il se lève tôt jusqu'à la fin de l'année pour venir à l'école. Et il a pas faim le matin, du coup bah il mange pas... Mamaaaaaaaaan, tu m'écoutes ??".

 

 

Les enfants sont merveilleux.

 

 

 

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18 mai 2010 2 18 /05 /mai /2010 08:00

 

 

StOuenChateau2004.jpgDepuis que je suis maman, j'ai pris l'habitude d'être séparée de mon fils. Tout petit, et encore au sein, je dus le laisser aux bons soins de ma soeur pour cause baccalauréat blanc (puis bac tout court quand il eut 4 mois).

Quand son père fut prêt à assumer son rôle, je dus lutter contre moi-même et cet instinct de louve pour lui laisser son fils un week-end entier (ce que je regrette pas, pour moi, petit con ou pas, ça reste son papa). Cela leur permit de créer un lien...

 

Les années passant, le Grand Haricot fut assez grand pour passer un mois d'été avec son père. Il me revenait bronzé (enfin, plus que d'habitude quoi), avec 3 kilos en plus et 5 centimètres de gagné (le Haricot ne grandit qu'en été, mais alors, attention les yeux).

Et une routine s'installa progressivement : je savais que mon fils serait absent la moitié des vacances, ce qui me laisserait du temps pour moi, pour Nanou, du temps pour être tous les deux.

 

Donc, pour moi, cette histoire de classe de découverte du 17 au 21 mai, c'était du pipi de chat. Avec Monsieur Nanou, nous passâmes une soirée à nous foutre de la gueule des mamans hyperanxieuses présentes à la réunion d'information :

 

- Monsieur, l'hôpital le plus proche, c'est l'hôpital des enfants de Tours ? Non, je dis ça parce que celui de Blois est moins bien, donc vous comprenez, au cas où... Et pour le rapatriement, ça se passe comment ?

 

Moi, je n'avais AUCUNE inquiétude, si ce n'est celle du trajet en car. Je redoutai les chauffeurs pochtrons.

 

C'est donc la fleur au fusil que nous préparâmes gentiment la valise du voyageur, munis de la liste du "trousseau". J'y ajoutai son déo de pré-ado (parce que bon, dans l'espace confiné du car, ça pouvait faire désordre !), et lui demandai négligemment s'il désirait qu'on mette une peluche pour l'heure du dodo. Hors de question, Monsieur était un grand maintenant. Un grand qui comptait bien conclure avec Miss Roxane à la boum de fin de séjour. Roxane... je la hais, mais tu t'en doutes.

 

Lundi matin, à 7h00, nous étions devant le car et j'avais quelques crampes d'estomac. Rien de bien méchant. Nous dûmes nous séparer une première fois pour "l'appel". Je crus l'espace d'un instant, être en train de faire une fausse couche tant mes douleurs étaient intenses.

Le Haricot revint vite me dire qu'il repartait taper la discut' avec Roxane et Julien. Sale petit ingrat ! Quand je pense que j'ai accouché sans péridurale d'un ingrat pareil. Quand il sera parti, je viderai sa chambre de tout ses jouets et la peindrai en noir corbeau. Ça lui fera les pieds !

 

La maîtresse vint me saluer et me trouva quelque peu tendue (n'importe quoi !). Je lui répondis que non, pas du tout, puisque "j'ai l'habitude d'être séparée de mon fils, je n'ai AUCUNE inquiétude".

 

Bientôt ce fut l'heure de monter dans le car... Mon estomac n'était que douleur depuis 30 minutes. Je sommai le Grand Haricot de s'asseoir côté fenêtre pour que je puisse le voir, tout en me pétrissant le ventre pour arrêter cette douleur lancinante.

 

Le Haricot me regarda une dernière fois par la vitre, me faisant des coucous joyeux. Quand le chauffeur mit en route le moteur, je sentis une larme couler le long de ma joue. IMPOSSIBLE. Je suis une rodée de la séparation mère-enfant moi madame !

Le Haricot s'en aperçut et je lus un peu de tristesse dans ses yeux. J'essuyai donc cette petite garce fissa, je n'étais pas une gonzesse (copyright LMJ) et je ne voulais surtout pas qu'il culpabilise.

 

Le car s'éloigna et je dus lutter pour ne pas courir après. Parti, il était parti. Les cinq prochains jours, il les passerait dans un château de la Loire, qu'il quitterait pour en visiter d'autre.

En remontant dans la 106, j'éclatai en sanglots. Pas possible d'expliquer pourquoi. Il ne partait QUE 5 jours. Était-ce le fait qu'il partait pour la première fois sans quelqu'un de la famille ? Sans doute.

 

N'empêche, ça faisait longtemps que je n'avais pas ressenti cette sensation d'arrachement... Vivement le soir que j'écoute le message de la maîtresse sur la boîte vocale pour être sure qu'ils sont bien arrivés...

 

 

P.S : En photo, le château de Saint Ouen Les Vignes où séjourne mon nourrisson. Au programme : visite des châteaux de la Loire, d'ateliers d'artisans...et de vignobles et de caves : ordre est donné au Haricot de ramener une boutanche pour sa mère !

 

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17 mai 2010 1 17 /05 /mai /2010 08:00

 

 

 

Je suis de celles qui se battent pour avoir ce qu'elles veulent : une voiture, un mec, une paire de chaussures (pas orthopédiques), la paix, le silence (chut BORDEL !), le choix, le droit de voir des gens, le droit de ne voir personne.

 

Je suis de celles qui pensent que, nous aussi BORDEL, on peut : changer une roue, peindre un mur, faire les niveaux de la bagnole, boire une bière (ou deux), péter de manière bruyante (voire malodorante) et en rire comme une grosse baleine.

 

Je suis de celles qui n'ont pas peur de faire des blagues bien grasses (quand je suis à l'aise hein, pas à la messe). Celles qui n'ont pas peur de dire de (très) gros mots, notamment au volant, et qui utilisent de manière quasi-quotidienne l'expression "C'est ça gros branleur, continue à faire des appels de phare !".

 

Je suis de celles qui n'hésiterait pas à casser la gueule d'une armoire à glace si ladite armoire s'en prend à mon fils ou à mon mec. Je suis une femme qui se sent capable de défendre un homme. Mon homme, parce que bon, je t'aime bien coupine, mais je préfère que ce soit qui perde des dents pour ton mec !

 

Je suis de celles qui aiment que les rôles s'inversent. J'aime qu'il fasse la cuisine (même si knacki/pâtes et steack/pâtes, c'est fatigant) et qu'il mette une machine en route.

 

Je suis de celles qui sont croyantes mais qui pensent qu'une femme est libre de disposer de son corps et de choisir son moment pour être mère.

 

 

MAIS, car il y a un mais...

 

 

Je suis aussi de celles qui sourient bêtement en regardant leur homme qui bricole. Je suis de celle qui sont à la limite de penser qu'il y a du génie lorsqu'Il plante un clou en grimaçant. Il y en a non ?

 

Je suis aussi de celles qui aiment le symbole du "père de famille", avec de larges épaules et une grosse voiture (ou pas) avec sa femme et ses gosses dedans.

 

Je suis aussi de celles qui aiment faire l'idiote pour qu'IL brille encore un peu plus. Pour qu'Il m'éclaire.

Celles qui s'émerveillent de le voir prendre les choses en main (même si on aurait pu le faire seule !).

 

Je suis de ces midinettes complètement décérébrées qui, à l'heure où je t'écris, se sent heureuse de savoir que son homme change son pare-choc tout seul (il est trop fort, c'est un génie c'est sûr). 

 

Je suis surtout de celles qui paniquent. Pour l'argent notamment. Et il est de ceux qui rassurent. Il est de ceux qui TOUJOURS disent "t'inquiète pas, on va s'en sortir. Je gère). Et il gère. Tel un chevalier du zodiaque, tel un homme.

Mon homme. Un roc.

 

DSCI0078.JPG

 

Monsieur sur le toit d'une chaumière en Normandie du monde.

 

 

 

P.S : Tu l'auras compris, coupine, je me suis sentie, ce week-end, plus amoureuse que jamais.

 

P.S 2 : Ça va être sa fête quand il va revenir de son bricolage de voiture (ma voiture). Après l'effort, le réconfort !

 

P.S 3 : J'ai pas l'air comme ça, mais je suis féministe hein !

 

 

 

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12 mai 2010 3 12 /05 /mai /2010 08:00

 

 

Bien évidemment c'était trop beau. Confidences, câlinous sur le canap', "Je t'aime Maman, bonne nuit...", "Attends, laisse, je vais t'aider !".

 

Ce week-end (de beuverie dans la douceur de la campagne de l'Yonne), mon Grand Haricot le passa sans nous.

Chez sa belle-mamie. Ce fut un bonheur de le retrouver. En rentrant chez nous, toutefois, nous le sentîmes sur la défensive. Un truc qui ne va pas mon titi ? Non rien !

 

Nous dînâmes donc tranquillement après avoir révisé notre passé simple en famille ("Ah bon, on ne dit pas, nous saisissimes ?").

Ce fut une fois le dernier verre de rosé englouti qu'il nous apporta la FEUILLE DE COMPORTEMENT. Ladite feuille étant censée être remise en main propre (dans la mienne de préférence) le vendredi soir. Tel ne fut pas le cas, et je suppute que la soirée Koh Lanta n'y est pas pour rien.

A la partie "respect des règles de vie de la classe", sur les trois mois précédent, la notation était "AUCUN". Gloups ! Aucun respect, j'avais donc conçu un être associal ?

A la partie "Observations", on pouvait lire la phrase suivante : "Beaucoup de gestes, de paroles et de comportements déplacés ces derniers temps."

Je sommai le petit menteur, dissimulateur et j'en passe, de s'expliquer illico sur ces "gestes et paroles déplacés".

 

Il s'expliqua et ce fut éloquent : il y eut du "crétin" et de l'"abruti" à l'encontre d'un camarade, il y eut un brin d'insolence à l'égard de la maîtresse... il y eut également un...un... doigt d'honneur à un copain(à l'heure où j'écris ces mots, je lutte pour ne pas lui couper le majeur à la sortie du bureau)., il y eut aussi plein d'autres petites choses qui ont le don de me hérisser le poil.

L'école est le lieu de tous les apprentissages. Mais c'est pas un bordel, merde !

 

J'étais extrêmement en colère et déçue et le lui dis à plusieurs reprises. Il pleura. Un sentiment malsain me poussa à le culpabiliser encore plus et à mettre l'accent sur ses mensonges éhontés, à lui faire comprendre que j'étais déçue, déçue, déçue.

Le petit métis devint rose bonbon, sa respiration s'accéléra et il demanda pardon dans un souffle. Mais je ne cédai pas. Je l'envoyai au lit sans bisou, avec un dernier reproche acéré et avec mon regard n°2 dans le dos (regard qui tue).

 

Plus tard, dans les bras de mon homme, je me mis à cogiter, comme à chaque fois que je fais preuve de fermeté avec mon fils.

N'en avais-je pas fait trop ? Avais-je oublié l'enfant bavarde, un brin insolente et fofolle que j'étais ? Ces gros mots, ces insolences n'étaient-elles pas de son âge ?

Mais surtout : dans quel état d'esprit mon fils était-il allé se coucher ? La boule au ventre, les larmes sur l'oreiller qui se tarissent avec le sommeil, la haine envers moi... la culpabilité, le sentiment d'avoir déçu sa mère. Je connaissais bien ces sentiments. Je connaissais les crampes au ventre, les larmes et la certitude que j'étais la dernière des dernières et qu'Elle ne me pardonnerai pas (de ne pas savoir faire le ménage, d'avoir eu un mot sur mon carnet...), et qu'Elle ne m'aimait pas.

 

Elle. Je revis ma mère tout à coup, qui jamais ne prenait de gants pour me punir. Une fois devenue trop grande pour les fessées, elle utilisa d'autres méthodes : culpabilisation et humiliation. Etais-je devenue comme elle ? Mes vieux démons se jetèrent sur moi comme la vérole sur le bas clergé. Je L'entendis clairement me dire qu'une feignante pareille ne pourrait jamais être aimée de qui que ce soit. Elle conclut en m'envoyant au lit et en me redisant combien c'était une plaie d'avoir une fille comme moi. Crampes au ventre, larmes, tu es la dernière des dernières et Elle ne t'aime pas...sommeil...

 

Étais-je devenue comme elle, ou allais-je le devenir ? Je me persuadai que non et Monsieur Nanou fut d'accord. Pas un jour ne passait sans que je dise à mon fils que je l'aimais, sans que je pense à lui, sans que je m'inquiète pour lui.

Certes, mais que se passait-t-il dans la tête d'un petit garçon (pré-pubère certes, mais tellement sensible) de 10 ans quand sa mère se montrait si dure ?

Je pleurai un peu dans les bras de Nanou, comme c'était dur d'être maman... A toujours vouloir bien faire, je faisais mal.

 

N'étais-je pas au moins aussi cruelle que pouvait l'être le Grand Ex

J'avais tant cogité sur les fessées, données à tort, synonymes de lâcheté et d'impuissance et de tant d'autres choses...que j'avais inventé une fessée psychologique. Comme celles que j'avais reçues. J'avais donc déplacé le problème.

 

Alors oui, il en verrait d'autres, dixit Papounet, mais pas par moi. Je pris donc une décision, celle de faire une chose que jamais ma mère n'a faite. De dire une chose que jamais ma mère n'a dite :

 

"Grand Haricot, ta conduite à l'école est inacceptable, tu n'accepterais pas qu'on t'insulte, ne le fais pas aux autres ! Quant au doigt d'honneur, c'est un geste vraiment bête et surtout irrespectueux. Je ne veux jamais entendre dire que tu as fait ça, ça n'est pas toi, ça n'est pas dans ta nature de faire des choses comme ça... Nanou et moi allons réfléchir à une punition, parce que tu as menti en cachant tes punitions...ça c'est la première chose..."

 

... la deuxième chose c'est que je me suis énervée après toi parce que j'étais excédée(il connaît le sens de mot, NDLR), j'en ai eu assez, d'un coup ! Je suis déçue c'est vrai, mais je t'aime, c'est pour ça que j'attends beaucoup de toi, parfois trop. Je ne veux pas que tu sois un petit garçon parfait, je sais que tu feras des bêtises parfois. Je n'aurai pas dû m'énerver comme ça. Quand je fais ça c'est aussi bête que toi quand tu insultes tes copains ou que tu te bats."

 

 

Jamais elle ne m'a dit qu'elle m'aimait, ni ne s'est excusée de quoi que ce soit.

Ne pas répéter les fessées, les corrections, les dérives verbales de ma mère. Je vis tous les jours avec la peur de lui ressembler. Ces perpétuelles remises en question me fatiguent mais pour moi, elles sont la preuves que je suis une maman.

 

 

Mais, BORDEL, qu'est-ce que c'est dur...

 

 

 

P.S : Je vous rassure, je suis sortie de ma période "bad trip". Et le Haricot a bien compris que les doigts d'honneur ça craint.

 

P.S 2 : Nous sommes mercredi et je sais le fin mot de l'histoire : J**** a demandé à la chérie potentielle de mon fils de danser avec lui au bal de la classe de découverte. C'est choupi non ? Un p'tit doigt d'honneur pour son rival !  

 

 

 

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4 mai 2010 2 04 /05 /mai /2010 12:35

 

 

P5170230.JPGLe Grand Haricot est tombé amoureux en classe de CE1. Nous venions d'arriver à Banlieue sur Orge : nouvelle école (maman en pleurs à la rentrée en voyant son fiston seul), nouveaux copains.

Et la petite Zoé dont il est tombé fou amoureux : Quand je ferme les yeux, je la vois, Maman !"

J'en étais jalouse un peu de la Zoé !

 

Ça n'a hélas pas duré. Elle lui a brisé le coeur. Depuis, il fuit les filles. Jusqu'à il y a peu de temps.

 

Au cours de notre discussion sur la situation chez son père, il a eu une sorte de boulimie de la confession. Un truc lui pesait depuis longtemps : il est amoureux.

 

Elle s'appelle R*** et il l'aime... Mon grand garçon... Il refuse de le lui avouer de peur d'être ridicule...

 

- Je fais quoi alors Maman ?

 

J'ai été vicieuse, j'ai prêché pour ma paroisse et pour ma lutte de ces derniers mois :

 

- Déjà, mon ange, il faut être I-RRE-PRO-CHA-BLE ! Alors le matin, ou le soir, comme tu veux, du moment que tu le fais : ne lésine pas sur la douche ! Les filles adorent trop les garçons qui prennent soin d'eux ! Je peux te le dire, je suis une fille ! Et nous, les filles, bah on aime pas les craspouilles !

 

La petite R*** est une petite fille entourée de garçons. Elle adore les faire tourner en bourrique... En l'observant à la sortie de l'école, je me suis rendue que la petite coquine du haut de ses 10 piges, était parfaitement consciente d'être le centre d'intérêt de ces messieurs. Il faut dire qu'elle avait des arguments :

 

- Tu comprends Maman, R***, elle est trop super. Elle aime Code Lyoko, les Pokémon et elle connaît même Dragon Ball Z, c'est fou hein Maman ? Maman, tu m'écoutes ? Bah en fait, elle est comme nous quoi, donc c'est trop bien de lui parler !

 

- Je sais mon chéri. Tu devrais lui avouer tes sentiments non ?

 

- Naaaaaaaaan, j'ai trop peur ! Mais j'ai un plan d'attaque ! Je vais la séduire à la boum de la classe de découverte(Châteaux de la Loire, du 17 au 21 mai, NDLR), je vais essayer de danser avec elle. Faudra que je fasse vite, y'a plein d'autres garçons qui lui courent après ! J'aurais le droit d'emmener une chemise Maman ?

 

A ce stade de la conversation, je suis déjà grand-mère et belle-maman d'une femme amatrice de San Goku et autres supers guerriers...

 

Le temps passe trop vite. Voilà que mon nourrisson part en classe de découverte. Faire des découvertes SANS MOI. Alors que moi je connais vachement les châteaux de la Loire. Et les caves qu'il y a pas loin.

Et pour couronner le tout, il est amoureux. Le week-end prochain il va quitter la maison c'est sûr. Je ne le vis pas super super bien. Comment te dire... ça me fait bizarre... Je suis contente qu'il se confie à moi, je l'y encourage d'ailleurs. Mais je sais aussi qu'il a ses secrets, sa vie à l'école, sa vie sans moi. Et tant mieux, je préfère qu'il ai une vie plutôt qu'il s'emmerde à la maison. Et je ne veux pas être une mère intrusive (même si, purée, je voudrais TOUT savoir).

C'est une petite part de lui qui m'échappe...

 

 

P.S : Il est passé où le petit frimeur qui posait pour sa mère allongé sur un rocher de la Pointe du Raz ?

 

P.S 2 : Je songe sérieusement à perdre du poids pour pouvoir me cacher dans sa valise... Y'a pas de raison qu'il fasse des découvertes sans moi ! Merde !

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28 avril 2010 3 28 /04 /avril /2010 08:00

stade-francais.jpg 

 

Dans la vie d'une mère "séparée du papa" (copyright l'instit de maternelle de mon fils), il y a un paramètre dont on ne peut faire abstraction. Un paramètre que tu te tapes à vie, tout ça parce que tu te l'es tapé pendant 18 mois quand tu avais 16-17 ans !

Mon paramètre à moi mesure 1m85, a de gros muscles et exerce la noble profession de pompier de Paris.

 

Être père à 17 ans, n'est pas une chose facile à assumer, c'est pourquoi je ne lui en veux pas de ne pas avoir été beaucoup là au tout début. Nous étions séparés quand j'ai su que j'étais enceinte, ce qui ne facilite rien du tout. Je lui ai toujours laissé le choix de ne pas faire partie de nos vies.

Mais à force d'amour, de volonté, d'incertitude, et de friction avec moi, c'est devenu un vrai papa. Un papa très très jeune dans sa tête mais un papa.

 

J'ai été longtemps jalouse de sa relation avec le Haricot. Quand ils se retrouvaient un vendredi soir sur deux, c'était très fort. Leurs week-ends étaient synonyme de jeu et de cadeau et se quitter était pour eux un déchirement.

De toute évidence, mon bébé préférait son père, du moins le croyais-je (ça se dit ça ?), ou le crus-je, comme tu veux finalement. Je savais pertinemment que le fait de ne pas se voir souvent les rapprochait, mais dans mon coeur de mère (et de sale petite peste jalouse) ça cogitait...

En fait, il n'en était rien, il nous aimait et nous aime tous les deux, tous les quatre puisque que nous avons refait nos vies le Grand Ex et moi.

 

Aujourd'hui rien ne va plus, c'est le bordel. Le Grand Haricot s'avère plus cérébral que sportif (même s'il fait de l'athlétisme et avec brio) : il aime s'isoler de longues heures pour lire, se demander où finit l'infini, dessiner le futur-bébé-pas-encore-né-même-pas-conçu sur des pages et des pages, jouer à la DS (quand il n'est pas puni pour cause de douches insuffisantes ou faites à la va-vite), regarder la télé notamment les conneries que regardent sa mère...

Son père rêvait d'un fils amateur de rugby, débrouillard avec un marteau à la main... Ils sont radicalement différents et Le Grand Ex en souffre. Il l'avoue lui-même, il voudrait un fils à son image. Rien n'est perdu, il pouvait encore faire quelque chose. Tout venait de moi, grandir avec seulement une femme, ça laisse des traces (enflure ! raclure de bidet !).

 

Il l'a donc emmené voir le Stade Français, quatre fois :

- T'as vu, c'est bien hein ? Comment ça t'aime pas les voir saigner des oreilles, mais c'est ça le sport ! Chochotte !

Il adore lui imposer des parties de foot dans le froid :

- Pas de gant ! C'est pour les chochottes !

Quand ils partent en week-end, Le Grand Ex insiste pour faire bricoler son feignant de fils :

- Bouge-toi et arrête de chouiner, chochotte ! Écrire des poésies ça va 5 minutes, t'es pas chez maman ici !

 

Plusieurs vacances scolaires se sont soldées par des loupés magistraux... Le Grand Ex s'en plaignait à moi : il n'avait rien partagé avec son fils. Pire : son fils ne lui avait rien DONNE.

 

Tant et si bien qu'un samedi matin, impossible de faire lever mon Grand Haricot pour aller chez son père... Mal au ventre, crise de larmes et enfin, diarrhée ! Trois week-end de suite... Bizarre...

 

Il a fini par me vider son sac. En gros, il est persuadé que son père ne l'aime pas et le prend pour une chochotte, le tout bien évidemment parce qu'ils n'ont quasiment rien en commun à part New Super Mario sur DS. La maturité de mon fils m'a foutu le cul par terre...

 

- Je suis très déçu de Papa, parce qu'il veut me changer, mais moi je veux pas. Et pourquoi, lui il change pas ? Et d'abord, dire "chochotte" c'est pas gentil. On dit ça quand on traite les garçons qui aiment les garçons. Et c'est pas bien, c'est la maitresse qui le dit. Je suis fâché contre Papa, mais si je lui dit, il va être triste.

J'étais tellement triste samedi que j'ai eu envie de te voir. C'est pas de ma faute si j'aime pas ses trucs. Et d'abord je suis pas feignant, je fais plein de trucs avec toi, même qu'on a repeint mon meuble, hein Maman...

 

Je t'avouerais, coupine adorée, lectrice unique, que je fais la fanfaronne mais quand on attaque mon petit, même si c'est involontaire (et je n'en doute pas), j'ai les ovaires qui se couvrent d'épines et les ongles qui se changent en griffes... Il a pleuré après m'avoir dit tout ça. Je l'ai envoyé prendre une bonne douche (toujours pas passé sa période craspouille) et j'ai pu pleuré en toute tranquillité et surtout pas devant lui.

J'ai rassuré mon bébé sur le fait que son Papa l'aimait mais qu'il avait un peu de mal à lui montrer. Je lui ai dit aussi que je refusais qu'il reste TROIS SEMAINES angoissé sans m'en parler malgré mes sollicitations. Putain, trois semaines...

 

J'ai pris le Grand Ex entre quatre yeux pour lui faire un état des lieux de la situation et surtout lui dire qu'il ne prenne pas mal tout ce que pense son fiston. A mon grand étonnement, j'ai été très calme mais catégorique sur le fait qu'il fallait qu'il arrête de culpabiliser cet enfant sur ce qu'il est.

Et qu'il devait enlever la merde qu'il a dans les yeux ses oeillères : notre enfant était précoce, très bon élève, athlète accompli, imaginatif, beau (le plus beau), avec un appétit solide (vaut mieux l'avoir en photo), trop bavard, très poli, posant des questions à la con (ça finit où l'infini ? je vais me laver ou pas ?), mais si gentil...alors...

 

- Il te manque quoi BORDEL DE MERDE ? Tu veux que je t'en refasse un ? Allez monte, on y va ! Arrête un peu tes conneries et réalise que tu vas perdre ton fils pour tes conneries.

 

Il a compris, il va faire un effort, s'excuser pour les taquineries, les chochottes etc... Il va essayer de mieux le comprendre, de respecter ses choix et ses passions. Il me l'a promis.

 

- On va se retrouver lui et moi, je te promets, apprendre à se parler. D'ailleurs je vais commencer pendant les vacances, je l'emmène à Charléty voir le Stade Français, ça va déchirer !

 

Son cas est désespéré. Je le préférais avec ses jean trop courts et sa raie au milieu...

 

 

P.S : Même si son cas est désespéré, mon fils va bien mieux. Nous avons un deal tous les trois : Le Grand Haricot doit essayer chaque nouvelle activité que son père lui propose. Mais quand il n'aime pas, IL N'AIME PAS. Un peu comme chaque nouveau légume. Et on sait qu'on ne force pas un enfant à manger...

 

P.S 2 : J'ai également précisé à mon Ex adoré que ses lamentables tentatives pour rendre mon fils homophobe avaient échoué.

Dans l'cul Lulu !

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26 avril 2010 1 26 /04 /avril /2010 08:00



sueellen.jpgJ'ai bien festoyé avec mon fiston et avec Monsieur Nanou pour mes 28 balais printemps. Hic ! Excuse, j'ai encore la gueule de bois coupine !

 

Ca m'a rappelé une douce soirée d'été avec mon Nanou, on en était au stade du fri-fri dans le pilou-pilou "je t'aime, tu sais", le stade où tout est possible.

Cette période où tu n'imagines même pas faire pipi (voire caca) dans le même appartement que lui, donc tu attends qu'il parte, quitte à friser l'occlusion intestinale. Ces quelques semaines où tu ne l'imagines pas péter un quart de seconde. Les princes ne pètent pas, les princesses encore moins...

 

Nous étions invités à l'anniversaire d'une coupine, qui revenait de loin, victime d'un ex pas sympa et accessoirement violent. L'enflure de base quoi.

Bref, elle inaugurait (ou crémaillait) son nouvel appart, synonyme de vie nouvelle, de nouveau départ, de "dégage de ma vie gros connard". Une bonne soirée en perspective, mais qu'elle appréhendait, rapport à ses finances réduites à néant (caution, dépôt de garantie, meubles, ça coûte cher de changer de vie). Peu importe : chacun allait ramener une bouteille, un paquet de chips, une pizza etc... SOLIDARITE, bordel ! FIESTA avec alcool, bordel de merde.

 

20h00 pétantes, nous voilà dans la place, l'ambiance est bonne et la solidarité de chacun me touche beaucoup.

Chacun y a mis du sien, c'est beau la solidarité : une bouteille de rouge, une bouteille de blanc, une bouteille de planteur (= vague copie du VRAI planteur, mais c'est le geste qui compte), une bouteille de whisky, du coca, une bouteille de rhum, une bouteille de champagne, deux bouteilles de mousseux...

 

Le hic, c'est que dans ce genre de configuration, il y a une ou deux bouteilles de chaque alcool. Je commences donc par un petit verre de faux planteur.

Etant une ancienne clubbeuse chevronnée et une grosse fêtarde qui a de la bouteillede l'expérience, je sais que les mélanges sont mortels. Je décide donc de rester sur le même alcool toute la soirée. DAMNED. Il n'y a qu'UNE bouteille de planteur.

Je passe donc au rhum-coca avec une pointe de citron (Cuba libre). Slurp, ça se boit tout seul ! Un petit deuxième ? DAMNED. Plus de rhum.

Je passe donc au vin blanc, puis au rouge. Comme je n'arrête pas de jacter, j'ai la gorge sèche. Je bois une grande flûte de champagne. Ca rafraichit.

 

J'entends la voix de Monsieur Nanou qui me demande de ralentir. Je lui réponds que je veux aller danser. Je me lève en titubantdansant : "Sex bomb, sex bomb, you'rre my sex bomb". Je dis à Monsieur Nanou que j'ai envie de lui AU MOMENT OU S'ARRÊTE LA MUSIQUE. Il rougit et j'éclate de rire. Le rire de Sue Helen, ivre morte quand on lui a demandé si c'est elle qui a tué J.R. Après, elle a moins fait la fière la bougresse (Cf. photo).

 

Au moment de me rasseoir après ma danse endiablée, je sais déjà que je vais vomir. C'est une certitude. Trop de mélange. J'essaie néanmoins de garder une contenance et me lève comme si de rien était. Les toilettes sont à deux mètressi loin ! J'y arrive péniblement. La suite tu la connais : elle est composé de Curly, de chips, d'olive aux poivrons, de pizza et de rhum, le tout servi au fond des toilettes.

Miraculeusement, je n'ai pas visé à côté. J'ai tout fait proprement.

 

En sortant des toilettes, je titubais dangereusement. Nanou m'a regardée avec des yeux bien bien méchants (en plus que c'était même pas d'ma faute !) et m'a dit : "On rentre, je suis fatiguée et je suppose que c'est moi qui conduit ?"

Évidemment. On ne peut pas conduire avec 3,8 grammes dans le sang.

Je me suis sentie la dernière des dépravées... Impossible de marcher droit, de mettre mes chaussures, mon manteau...

De toute façon je dois repasser par les toilettes avant de partir.

 

Et en sortant des toilettes, PAF (le chien) : je tombe sur le côté. Honte suprême. Miraculeusement, je n'ai pas mal du tout. Bizarre.

 

Je me fais copieusement engueuler par Nanou qui ne cesse de répéter en secouant la tête :

 

- Mais dans quel état tu t'es mise... Mais dans quel état tu t'es mise.

 

Moi, je me contente de bredouiller des excuses, des "je t'aime, pardonne-moi" et des "arrête la voiture, je vais encore vomir".

Je précise que Nanou n'est pas du tout anti-alcool ni moralisateur. Sa princesse est redevenue grenouille, ça fout un coup.

 

Le réveil fut difficile entre mal de crâne et petite gêne respiratoire. Bizarre. J'avais même mal en toussant.

 

Le lundi, ça n'était toujours pas. Le Dr Barbu m'a envoyé faire une radio direct quand il a su comment j'étais tombée. Il s'est bien foutu de ma gueule aussi.

 

Verdict : deux côtes fêlées.

 

L'abus d'alcool est dangereux pour la santé. A consommer avec modération.

 

 

 

EPILOGUE

 

Cet incident ne m'a pas vaccinée le moins du monde. Je suis toujours une (trop) bonne vivante. Ne me dis pas, coupine, qu'on peut s'amuser sans alcool, je le sais bien. Mais un repas de famille sans vin, c'est comme du pain sans sel !

J'ai établi et respecté encore plus la stratégie du "zéro mélange". Il y a aussi ce "verre de trop", celui qui vous fait basculer dans le gouffre de la nausée que j'essaie d'éviter pour être juste gaie...mais pas minable !

 

 

 

 

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23 avril 2010 5 23 /04 /avril /2010 08:00

 

 

contraception.jpgJe voulais publier dans un billet sponsorisé une vidéo de l'INPES avec ces pubs trop poilantes où l'on voit un mec stresser parce qu'il a du retard !

DAMNED : les vidéos d'e-buzzing ne passent pas sur overblog, ma plate-forme que j'aime d'amour. J'aurais joint le sponsoring à la prévention, j'aime assez.

 

Comme tu le sais, Nanette a joué à fri-fri dans le pilou-pilou à 16 ans, et "ce n'est pas sale",comme dirait le Doc !

Le premier coup amour de Nanette est aussi le père de son enfant (18 mois de passion sans aucun nuage et hop, une pilule qui ne marche pas !).

Nanette s'en est très bien sortie (sauf qu'elle n'a toujours pas de jardin) MAIS en aucun cas elle ne fait ni ne fera l'apologie de la maternité précoce. Avoir un enfant c'est à deux (quand c'est possible) avec quelqu'un pour partager, éduquer, bercer etc... Et c'est mieux quand t'es pas au lycée.

 

Aujourd'hui je ne m'adresse à toi ma coupine lectrice mais aussi à ton enfant ado et au mien. Ou à ton ou ta futur ado tu noteras. Même si t'as pas envie d'y penser, ton gamin  va grandir et tomber amoureux d'une fille (ou d'un garçon, pas de jaloux).

Il tombera amoureux d'une fille, donc tu auras l'impression de le perdre un peu (comme quand cette petite catin de Zoé m'a volé MON fils avant de lui briser le coeur).

 

De grâce, ma coupine, ne fais pas comme ma mère : PARLE A TON GOSSE de rapports sexuels, de contraception, de capote et de pilule. Tu fais soft hein, tu évites les mots : clitoris, fellation et levrette.

Pour ta santé mentale, n'imagine même pas que ton enfant fera un jour ce genre de trucs délicieusement dégueulasses.

 

Si ton enfant est une fille, de grâce, ne fais pas comme ma mère : EMMENE LA CHEZ LE GYGY quand tu sens que ses hormones la travaillent ou qu'elle fréquente Kévin de la 3ème B. Mais siiii, tu sais bien, Kévin, ce petit prétentieux avec une crête gominée sur la tête !

Parle à ta fille des préservatifs et dis-lui bien qu'elle crache au visage du mec qui lui sort une connerie du genre "ça me coupe tout quand je dois le mettre !"... C'est ta langue qu'on devrait couper petit crétin !

 

Et toi, petit adolescent boutonneux (ou pas), la contraception ça te concerne aussi. Avant de jouer le remake de "9 semaines 1/2" avec Paméla, pense à ta future progéniture. Elle pourrait tomber enceinte Paméla. Ce serait con à 17 ans quand même, non ? Si.

Ce serait très con aussi d'avoir la stoukette qui démange rapport au fait que Paméla était porteuse d'un champi de type girolle ou morille. Dans une omelette ça déchire, dans le caleçon c'est autre chose.

Donc tu ne fais pas le con, t'as passé l'âge ! Tu t'achètes des préservatifs. Tu en achètes plein, parce que ça marche pas à tous les coups, faut s'entraîner ! Et si Paméla veut prendre aussi la pilule, tu la laisses faire.

 

Je conclurais cette argumentation sexuellement orientée en te disant à toi, ma coupine, que la contraception ça commence avant l'arrivée des nibards, des poils et de la mue. Ça commence tout petit, quand tu PARLES avec ton enfant. Quand tu ne crées pas chez toi un climat de peur qui l'oblige à te cacher des trucs graves.

Genre, être coincée de sorte qu'il ne t'avouera jamais que : "j'ai la stoukette qui saigne tellement j'me suis gratté !"

Je ne dis pas qu'il faut TOUT savoir (et pourtant, j'aimerais bien...) de son enfant, je dis que la parole doit être libre ou plutôt libérée dans ton foyer de super-coupine.

Tu comprends pas ? Je te donne un exemple : tu ne hurles pas quand Choubi te demande : si un jour il aura des poils / ça veut dire quoi faire l'amour ? / comment on attrape le sida ?/ pourquoi mon kiki est si grand le matin ?.

Tu expliques avec des mots choisis... ou tu fais comme moi, tu éludes la question le temps de réfléchir à une réponse. Et please, tu évites les conneries sur les abeilles et la cigogne, surtout si ton enfant a plus de 7 ans ! Et si tu parles de chou et de rose, je te pète une dent (celle du fond) !

 

Ce billet n'est pas anodin... Il résulte d'une discussion avec une collègue très très conne qui nous a dit l'année dernière en pleine pause-café : "Ma fille m'a demandé la pilule ! A 16 ans, faut quand même pas déconner non ? J'ai dit non évidemment ! Sinon elle va aller coucher avec les garçons" 

 

Comme je n'ai aucune sympathie pour cette collègue, je n'ai pas relevé. Ladite jeune fille accouchera en août après un fri-fri sans pilule avec Kévin. PAF (le chien).

 

J'ai caché ma grossesse à mes parents pendant HUIT mois, parce que j'étais terrorisée et certaines qu'ils allaient me tuer. Parce que JAMAIS je n'ai parlé de règles avec ma mère et encore moins de rapports sexuels, de petits copains, de bisous avec ou sans la langue. Et jamais elle ne m'en aurait parlé.

Je n'aurais sans doute pas pu éviter cette maternité (j'ai été réglée pendant 4 mois alors que j'étais enceinte, va comprendre Charles), MAIS, j'aurais pu vivre une grossesse moins stressante, plus détendue et surtout assumée au lieu de vivre dans la crainte que ça se voit, dans la crainte de grossir...etc...

C'est bien simple, une fois que la vérité a éclaté (copyright Les Feux de l'amour), mon ventre s'est arrondi tout seul !

 

Je digresse en racontant ma life mais ce sujet me touche. J'ai pu avoir une vraie jeunesse faite de sorties en boîte, de soirées entre copines, de petits amis douteux, de diplômes, de petits boulots (au prix de sacrifices et de baby sitter la nuit)... Je ne serai donc pas aigrie et je ne reprocherai pas à mon fils de m'avoir volé ma vie.

Elles n'ont pas toutes ma chance les femmes-enfants (je préfère cette expression à "fille-mère" beurk !). Parfois... parfois... c'est trop la merde. Je ne vois pas d'autres mots.

 

Je conclurais en te disant que je prône le dialogue parents-enfants, mais je me suis chier dessus le jour où mon fils m'a demandé à 5 ans d'OU sortaient les bébés. J'ai fini par dire la vérité et il a parfaitement compris.

Et je pense que je pleurerai le jour où il demandera des capotes à Monsieur Nanou (qui me le répétera, sinon je le bute).

Mais, je me suis jurée de dialoguer avec mes enfants, en espérant qu'ils m'appelleront quand ils en auront besoin.

 

 

P.S : La semaine prochaine, la rubrique "Souvenirs souvenirs" revient en force avec du lourd et/ou du touchant.

 

P.S 2 : La semaine prochaine, la Mère Joie revient de vacances. Ouf !

 

 

 

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15 avril 2010 4 15 /04 /avril /2010 08:00

 

 

Copie-de-DSCI0024.JPGNanette, 10 ans, CM1²

 

Histoire: Nanette s'intéresse beaucoup aux périodes étudiées ce trimestre. Elle ne s'arrête pas aux points développés en classe et pose souvent des questions tirées de ses recherches personnelles. Participation active. Très bon travail. Attention aux bavardages dans cette matière, participe au débat en levant la main !

  

Géographie : Bon travail dans l'ensemble malgré un manque de participation et d'investissement. Ne choisis pas tes matières !

  

Français: Nanette présente une imagination et un vocabulaire impressionnants. Elle se passionne pour les lectures proposées. Les rédactions sont toujours très travaillées. Excellents résultats en dictée. Félicitations.

  

Mathématiques : Résultats plus que décevants. Que fais-tu du potentiel développé dans les autres matières ? Il est temps de se ressaisir ! Les chiffres ne sont pas tes ennemis !

  

Éducation Physique: Ce trimestre, comme d'habitude, Nanette a fait son tri : natation et danse. Que fais-tu du rugby, de la gym et du soft ball ?

  

Éducation Civique: Nanette doit apprendre à se baser sur les notions apprises en classe, et non sur sa seule vision des choses.

  

Appréciation générale : Très bons résultats dans l'ensemble. Attention aux bavardages et aux prises de paroles intempestives. Tu n'es pas seule en classe, laisse tes camarades répondre. Un réel effort doit être fait en mathématiques. Ne choisis pas tes matières.

("Maths Soutien" conseillé)

  

  

Le Grand Haricot, 10 ans, CM1 b

  

Histoire : Le Grand Haricot est un élève sérieux et appliqué qui manifeste souvent son intérêt dans cette matière. Attention toutefois à une fâcheuse tendance à prendre la parole sans y avoir été invité.

  

Géographie : Résultats satisfaisants. Tu es capable de mieux faire si tu t'y appliques plus.

  

Français : Excellents résultats. Le Grand Haricot développe de grandes capacités rédactionnelles. De gros efforts d'orthographe fournis ce trimestre.

Grande facilité en conjugaison. Bravo !

  

Mathématiques : Résultats assez satisfaisants. Tu peux beaucoup mieux faire, si tu t'investis plus. Attention au comportement pendant la leçon ! Tu gênes tes camarades, qui EUX, s'y intéressent.

  

Éducation Physique : Très bien. Le Grand Haricot participe activement, malgré son peu de goût pour les sports collectifs.

  

Éducation Civique: Éleve très influencé par ses lectures ou par ce qu'il entend. Redescends sur terre ! Bon travail cependant.

  

Initiation à l'anglais: Excellent ! Élève toujours très intéressé par les langues vivantes.

  

Appréciation générale: Très bon travail. Élève vivant, sérieux et appliqué. Résultats très satisfaisants. Attention aux bavardages et au respect des règles de vie de la classe et de l'école.

 

 

En discutant avec la maîtresse de mon fils, je me suis rendue compte à quel point nos parcours et nos profils d'élèves se ressemblaient.

J'ai un fils qui aime lire, qui aime l'histoire et les sujets qu'aucun gosse de son âge n'aime. Mimétisme.

J'ai un fils qui bouffe littéralement les bouquins. Songer à m'inscrire à la bibli au plus vite sous peine de faillite. Mimétisme.

J'ai un fils qui n'est pas un fou de sport, mais qui aime se dépenser.

J'ai un fils qui adore la nature, les jardins, les promenades à vélo (en vélo ?), les barbec pendant les vacances. Les plaisirs simples, quoi. MI-ME-TI-SME.

Nous avons un tas de points communs.

Rapport au fait qu'on a vécu tous les deux, pendant 6 ans. Rapport au fait que je limite vachement beaucoup la télé, on s'évade par la lecture (sauf Monsieur Nanou, qui s'évade en regardant le foot !).

 

Nous avons un tas de points communs. Trop ? Un peu plus qu'avec son père, Le Grand Ex, c'est certain. Ce dernier cherchant inlassablement à faire de son fils une bête de muscle rugbyman (ou footballeur au choix) et bricoleur si possible.

 

Franchement, je ne sais pas pour toi, coupine de mon coeur et lectrice adorée, mais je trouverais vraiment lamentable de tirer un quelconque plaisir dans le fait d'avoir plus de points communs avec son enfant que son ex.

Lequel ex s'est préalablement marié avec ta meilleure amie, je sais pas moi, en 2006 par exemple.

Laquelle meilleure amie était préalablement devenue ex, elle aussi, faut quand même pas déconner.

Je n'en garde aucune rancoeur. Non, non, vraiment aucune. Mais c'est quand même dégueulasse non ?

Franchement, je trouverais ça bidon... Tirer une victoire de son enfant, pfffffffffff, nullissime ! C'est limite malsain, non ?

 

Bon, ok, j'avoue, pas la peine de faire les gros yeux derrière ton ordi ! Si on ne peut même plus être médisante sur son propre blog...

J'ADORE QUE MON FILS ME RESSEMBLE. (Nananèreuh...je suis en totale régression).

Faute avouée à moitié pardonnée : J'AI UN PUTAIN D'ORGUEIL.

 

Voilà, ce sera deux "Notre Père" et un "Ave Maria" et on oublie tout !

 

 

P.S : Je vais bien évidemment me pencher sur cette petite affaire avec le Grand Ex, qui met une pression énorme sur son fils. Quand je vois mon fils déçu d'avoir déçu, j'ai envie de tout péter. L'image du père, il y pense bordel ?

 

P.S 2 : Je reviendrai sur la question des trucs qu'on attend de son enfant et de la pression qu'on lui met. J'ai fait des boulettes moi aussi à ce niveau là.

 

P.S 3 : Merci à toutes pour tous ces commentaires sur l'histoire de Papounet. Comme l'a si justement dit zazou, le mariage qui approche ça fait remonter plein de trucs !

 

 

 

 

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